L'Université d'été du Parti Radical

Publié le par J. Vidal

L’Université d’été du Parti Radical
 
L'université d'été du parti radical, co-présidé par le ministre de l'emploi Jean-Louis Borloo et le maire de Nancy André Rossinot, s'est déroulée les 25,26 et 27 août dernier à Palavas-les-Flots (Hérault).
 
Le parti radical, qui incarne "l'aile sociale" de la majorité, a organisé ces journées une semaine avant celles de l'UMP, pour présenter le projet radical et faire valoir son point de vue.
 
En effet, selon M. Borloo, « nous avons quelques mois pour mener un travail de fond, pour rêver un avenir", face aux mutations extrêmement rapides de la société, car seul un projet qui dépasse le catalogue traditionnel permettra de gagner. La période présidentielle est moins un combat qu'une chance de débat, alors qu'on sent les inquiétudes sur des sujets comme le vieillissement de la population, la mondialisation, l'identité du pays, que la communauté de destins s'est affaiblie".
"La question est de savoir comment notre regard sera intégré au projet présidentiel et parlementaire" de l'UMP, a-t-il ajouté.

Si le parti radical reçoit un bon accueil et s'il y a un vrai dialogue, il pourra alors apporter son soutien au très probable candidat UMP à la présidentielle, Nicolas Sarkozy ;
 
On peut considérer que cet accueil est d’ors et déjà bon, puisque Nicolas Sarkozy, dans un message vidéo diffusé dimanche, a promis de s'inspirer des idées "sociales" du parti radical "pour ne pas laisser à la gauche le monopole de la générosité".

De plus, M. Sarkozy que dans le "combat" électoral qui s'ouvre, "le Parti radical a toute sa place" :"Je m'inspirerai de vos idées, je m'appuierai sur le talent de ceux qui vous dirigent et je ferai en sorte de vous conduire à la victoire".
Il qualifie le co-président du parti radical, le ministre de l'emploi Jean-Louis Borloo, de "talent qui honore notre famille politique". Il salue le "combat social" que porte le plus vieux parti de France "pour ne pas laisser à la gauche le monopole de la générosité", une formule rappelant celle employée par Valéry Giscard d'Estaing lors d'un débat avec François Mitterrand pour la présidentielle de 1974 ("vous n'avez pas le monopole du coeur").
"Les valeurs des Radicaux et l'objet, l'ambition, le projet qui sont les miens à la tête de l'UMP se rejoignent", affirme M. Sarkozy.
Il souhaite enfin que les radicaux "prennent toute leur place" dans la campagne. "Je souhaite que dans les mois qui viennent, vous m'aidiez à aller au contact des Français", dit-il.
 
Pour le député sarkozyste Dominique Paillé, la "valeur ajoutée" de ce parti est "l'attractivité qu'il peut représenter sur un électorat flottant, adhérant à des idées sociales, laïques, républicaines".

Dans ce contexte, il apparaît de plus en plus clairement que M. Borloo, co-président du PR au côté du maire de Nancy, et principal artisan du recul actuel du chômage, pourrait constituer un tandem pour la présidentielle de 2007 avec Nicolas Sarkozy et personnifier "l'aile sociale" dont le président de l'UMP aura besoin dans les prochains mois.

D’ailleurs, dans un entretien au Midi-Libre publié samedi 26 août, le co-président du parti radical André Rossinot, maire de Nancy, estime que M. Borloo a apporté "une belle boufée d'oxygène" au Parti radical. "Sarko-Borloo ou Borloo-Sarko, moi ça me parait le bon ticket", dit-il.
 
 
Parmi les propositions faites au cours du week-end, figurent la création d'un "passeport pour la vie", que tout jeune recevrait à partir de 16 ans pour l'aider dans l'accès à la formation, lui permettant de recourir à une aide financière en échange d'une action citoyenne. L'introduction de la proportionelle aux législatives et une charte de la laïcité dans les services publics seront aussi proposées.

Le ministre UMP des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, ex-UDF qui participe souvent aux grands rendez-vous du Parti radical, est par ailleurs intervenu samedi et, vantant les résultats économiques de la France (croissance, créations d'emplois dans le secteur marchand notamment) a rendu un hommage appuyé à M. Borloo : "Il était grand temps que notre camp, du centre et de la droite, ait une personne (...) qui puisse inventer un système pour faire baisser le chômage", a déclaré M. Douste-Blazy à la tribune. "Je voudrais lui dire: merci pour la France", a-t-il ajouté, sans citer le Premier ministre Dominique de Villepin et son plan d'urgence pour l'emploi. M. Douste-Blazy a également salué le travail du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, "qui se bat avec détermination pour garantir la sécurité de nos concitoyens".


Jean-Louis Borloo, a promis dimanche de "mettre toute son énergie pour faire triompher les idées du pôle social de la majorité" en 2007, en clôturant l'université d'été du parti valoisien à Palavas-les-Flots (Hérault).
"Je vous fais une promesse, celle de mettre toute mon énergie, avec le bureau politique, les fédérations, l'ensemble du parti, pour faire triompher les idées du pôle social de la majorité", a déclaré le ministre de l'Emploi devant près de 800 militants.
Ce "pôle social" peut selon lui dépasser la "droite sociale" pour attirer des sensibilités de "centre-gauche", a-t-il ajouté en précisant qu'il parlait des "gens", pas des "organisations".
"Je ne crois pas que le débat va se résoudre à une gauche redistributive et dénonçant quelques excès, et des réponses traditionnelles de la droite française classique", a déclaré M. Borloo devant la presse.
"Un grand pays ne peut se développer si chacun n'a pas les clés de son avenir", a-t-il dit en citant "une politique de l'emploi encore plus puissante", une "lutte contre les discriminations sans faille", le développement de l'accession à la propriété, la formation, l'égalité des chances.
 
"Nous allons nous mobiliser autour de celui qui est aujourd'hui le candidat naturel de l'UMP, Nicolas Sarkozy", a déclaré pour sa part le co-président du parti radical André Rossinot dans son discours.
 
Mais "le soutien des radicaux ne sera pas un chèque en blanc", a ajouté le maire de Nancy, car nous aurons des propositions non négociables".
 
Rendez-vous est d’ailleurs pris pour que M. Sarkozy se rende fin septembre, rue de Valois, pour parler projet….

Publié dans Newsletters nationales

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